De Salta à la frontière Bolivienne

(Du 1/11 au 13/11/23)

Arrivés à Salta, nous nous posons à l’Hosteria et camping El Portal, chez Élisabeth, non loin de l’aéroport, un endroit calme et aéré afin de pouvoir démonter une partie de l’intérieur du camion et ainsi accéder à notre boiler qui fuite.
En outre, il y a une piscine pour nous rafraîchir et, au vue des températures ambiantes, c’est vraiment un must !

Nos amis, Luc et Sabine, nous y retrouvent deux jours plus tard. Ils ont également besoin de solutionner une énième fuite à leurs réservoirs d’eau. Puis, 3 jours après arrivent nos amis, Philippe et Geneviève. Ils ont perdu un parc-choc sur les mauvaises pistes du Sud-Lipez (Bolivie) et doivent impérativement en fabriquer un nouveau. Comme ils retournent sur le Catamarca et puis Buenos Aires, nous sommes sur leur route.
Ici, chez Eli, c’est devenu la clinique des camions « blessés », « amputés ». Non, ils ne reviennent pas de la guerre mais des pistes des déserts qui ne leur font pas toujours de cadeaux.
Nous voilà donc à nouveau réunis pour cause de réparations diverses…

 

Aidés par Luc, nous démontons le boiler non sans mal. C’est là que nous constatons que la sortie d’eau chaude est partiellement dessoudée. Nous devons donc trouver un soudeur inox qui pourra nous réparer cela.
Nous aidons également nos amis au démontage et au remontage de leurs réservoirs qui seront également à ressouder.

Nous en profitons pour passer une soirée à Salta tous ensemble afin d’assister à un spectacle de musique folklorique d’une influence apparemment supérieure à celle du Tango à l’échelle du pays. Pour ce faire, nous nous rendons dans une Peña. Il s’agit d’un établissement où l’on peut boire et/ou manger tout en assistant à un spectacle de folklore local. Nous optons pour la Vieja Estación.

 

Salta chant 3 (vidéo 1)

Salta danse 2 (vidéo 2)

Salta danse 1 (vidéo 3)

 

Une fois les maux d’Epicureman pansés ainsi que ceux des camions de nos amis, nous décidons d’accompagner Luc et Sabine jusqu’au sud de la Bolivie pour visiter le Sud Lipez ensemble durant 4 jours, au départ de Tupiza, accompagnés d’un guide et de son 4×4. Nous voulons épargner nos véhicules car on sait, au vue de l’expérience de Philippe et Geneviève, que ces pistes-là sont vraiment en très très mauvais état.

En route donc vers la frontière bolivienne située à un peu plus de 400 km de Salta !

 

 

 

Un première halte à Tilcara s’impose… Un petit village de la province de Jujuy, au centre de la quebrada de Humahuaca, situé à 2.461m d’altitude.

 

Nous y croisons les mêmes voitures anciennes que nous avions vues à Esquell et Trevelin, au Chili, l’année dernière. Un nouveau rallye automobile dans la région, très probablement.

 

A 1 km au sud de Tilcara se trouve Pucará de Tilcara, un site archéologique s’étendant sur une superficie d’environ 15 hectares. Ce site daterait des années 1.160…
Sorte de forteresse (Pucará signifierait « forteresse » en quechua) construite par les indiens Omaguacas, de la tribu des Tilcaras, sa situation sur un sommet stratégique de la quebrada de Humahuaca, une colline de 60 m d’altitude surplombant le Rio Grande, semble être un endroit idéal pour se défendre contre tout assaillant.

Il s’agirait de l’une des nombreuses Pucará existantes dans la Quebradade Humahuaca et dans toute la région centrale des Andes jusqu’à l’Equateur.

 

Nous décidons d’y grimper à pieds. Les cactus, en début de floraison en cette période de l’année, nous offrent leurs premiers atouts.

 

 

Ce site nous semble un peu trop reconstitué à notre goût (normal après tant d’années, me direz-vous) mais il nous laisse toutefois une vue magnifiquement plongeante sur la vallée.

 

En route maintenant pour la petite ville de Humahuaca et sa Quebrada du même nom qui nous mène à la montagne aux 14 couleurs d’Hornocal.
La grimpette en camion pour accéder à la serriania de Hornocal, une chaîne de montagnes située à 4760 m d’altitude et à 25 km de Humahuaca, est costaude.

 

 

Mais, la récompense est à la hauteur ! Dès notre arrivée, ses couleurs nous en mettent plein les mirettes !

 

 

Cette région est reconnue comme site du patrimoine culturel et naturel de l’humanité par l’UNESCO pour ses paysages aux multiples teintes colorées. Hornocal offre l’un des panoramas les plus spectaculaires de la région, avec ses flancs de montagnes constitués de strates plissées en une succession de formes triangulaires. Ses couleurs se déclinent en de multiples nuances, variant selon le moment de la journée et la lumière ambiante.

Descendue au point le plus bas afin de m’en rapprocher davantage, je n’en mène pas large à la remontée… L’oxygène à cette altitude élevée manque cruellement et je ne suis guère très accoutumée à un pareil effort dans de telles conditions.
Je suis finalement heureuse d’atteindre le sommet 😅 ! J’ai fait la papote dans le bas plus longtemps que prévu avec quelques argentins et mon estomac se rappelle aussi sacrément à moi.

 

 

Hornocal video (Video 4)

 

Humahuaca :

La petite ville de Humahuaca doit son nom au peuple indien des Omaguacas.
Petite citée qui rappelle un peu l’époque coloniale, elle offre aux visiteurs quelques ruelles joliment typiques et une petite place centrale bien arborée.

 

Nous y passons une fin d’après-midi bien agréable, à profiter de l’effervescence des lieux et des jeux des enfants du village.
Mais quand l’heure de l’apéro sonne, surtout que c’est week-end,  un p’tit bistro-resto s’impose !

 

 

 

 

Le lendemain, nous décidons de faire un détour à l’ouest pour découvrir la vallée qui mène au village d’Iruya.
Il s’agira d’un aller-retour car le fond de cette vallée ne mène absolument nulle part. Comme nous avons le temps avant de passer la frontière Bolivienne et qu’il parait que le détour en vaut la chandelle…. Alors, pourquoi pas ? Nous tentons l’aventure.

 

 

Nos amis nous devancent.
Quant à nous, une petite faim nous terrasse. Nous n’avons pas déjeuner. Un arrêt chez un habitant isolé qui vend de délicieuses empeñadas au fromage et à la viande de lama nous retape.
Là, c’est sûr, on fait l’étonnement des enfants : d’où peut bien surgir ce gros monstre roulant habité par une tête chauve et des cheveux blancs… ???

 

 

Plus loin en bord de route, quelques personnes vendent de petites pommes de terre très colorées ainsi que quelques autres produits locaux. Aucun habitat à la ronde… Ils doivent venir de loin.

 

 

73 km se sont écoulés depuis Humahuaca et nous apercevons enfin le village d’Iruya, niché dans le fin fond de la vallée.
Deux autobus semblent desservir ce lieu retiré du monde, l’un le matin, l’autre fin d’après-midi. Même si le village dispose de ses propres cultures sur les collines aux alentours, d’autres produits de première nécessité doivent immanquablement leur être livrés…

 

 

Nous déjeunons au village et, après une ballade bien abrupte, nous reprenons nos véhicules pour passer la nuit sur un petit parking situé à quelques km sur les hauteurs, prêts à entamer la piste en sens inverse de bonne heure le lendemain afin d’éviter de croiser le bus au milieu des étroits lacets de la piste.
Nous avons bien fait car, à notre réveil, le village d’Iruya a totalement disparu sous une chape de nuages…

 

La frontière bolivienne se rapproche à grands pas…

Toutefois, avant d’effectuer le passage de l' »autre côté du miroir », il nous reste à aller voir la Laguna de Los Pozuelos, un immense lac salé situé sur un haut plateau à environ 3.600m d’altitude où se réfugient des milliers de flamands roses et d’oiseaux d’autres espèces. Il couvre une superficie de 160 km2.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce sont sur ces dernières images que nous nous envolons au pays des songes, dans les bras de Morphée.
Nous sommes à la porte d’un autre monde, d’une autre culture que nous nous réjouissons de découvrir.

Demain…

A tout bientôt en Bolivie !

 

 

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Annie Vander Elst
Annie Vander Elst
4 mois il y a

Je craque complètement pour les photos d’enfants…
Ainsi que pour les flamants roses, à ma grande surprise…
Ainsi que pour vos talents de réparateurs…
Ainsi que pour les fleurs de cactus…
Pour tout, en fait
Bises
Annie

Moens
Moens
4 mois il y a

Superbes couleurs, quel plaisir de vous accompagner. Bonne route!

Myriam
Myriam
4 mois il y a

Comme d’hab très beau reportage

Paul Van der Elst
Paul Van der Elst
4 mois il y a

Magnifique paysage, superbes photos d’enfants, les flamants roses me font penser au lac Nakuru au Kénya, il y a 55 ans
Bisous et rdv au 18 décembre

Anne-Caroline
Anne-Caroline
4 mois il y a

Oh qu’elle est belle encore cette étape… Et même si ce n’est pas drôle pour vous, c’est intéressant aussi de suivre vos pépins mécaniques. On en prend de la graine !
Bons lendemains !

ALCOL
ALCOL
4 mois il y a

Hello les amis,

Dépaysement, émerveillement, beauté, paysages sauvages et colorés, habitants paisibles et accueillants, etc…
C’est pour nous un très grand plaisir sans cesse renouvelé de vous suivre au travers de ces carnets de voyage si précieux…

Bravo et merci encore.
Biz à partager
Colette et Alain