Sucre, tu as sucré ta ville tout de blanc.

(du 14/2 au 1/03/24)

Lors de notre retour en Argentine, nous faisons escale à Buenos Aires. Nous en profitons pour revoir des amis et nous balader dans une partie de la ville que nous ne connaissions pas encore. Notre vol pour Salta n’est que deux jours plus tard.

Salta nous accueille sous le soleil et nous sommes ravis de retrouver notre véhicule bien gardé par Elysabeth. Nous y rencontrons deux familles, l’une allemande, l’autre suisse avec laquelle nous décidons d’aller voir le carnaval de Cerillos, retardé d’une semaine pour cause de grosse tempête. Certes, ça ne vaut pas le carnaval de Rio de Janeiro au Brésil, ni celui de Oruro, en Bolivie, mais c’était amusant.

Toutes les photos ont été prises de nuit avec un gsm. La qualité n’est pas super mais ça donne tout de même une petite idée de l’ambiance générale. Le Carnaval a duré plus de 4 h…

 

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Le temps de lever la mise sous douane de notre véhicule et de réaliser quelques travaux sur le camion chez Elysabeth, nous reprenons la route vers la frontière bolivienne située à environ 350 km. Nous connaissons bien la route car nous l’avons déjà prise lors de notre première incursion en Bolivie, dans le Sud Lipez.

Juste une petite halte d’une journée au village d’Uquia, situé à l’entrée de la Quebrada de Humahuaca. Il est resté quasiment inchangé depuis des siècles car il n’a pas été un lieu de villégiature pour les Espagnols.
Et, comme on a un sacré besoin de se dérouiller les jambes, c’est aussi le point de départ d’une très jolie balade dans un cirque de montagnes ocres appelées Las Señoritas.

 

 

 

Nous passons la frontière à la Quiaca et entrons en Bolivie…

 

 

BOLIVIE :

 

Nous sommes dans le dernier mois de la saison des pluies. Les montagnes Boliviennes sont d’un vert velours. Alors que dans le Valais et en Engadine, les derniers arbres pointent leur nez à une altitude maximale de 2.500m, ici, une variété  culmine encore à 2.800 m.

Sur la route, nous traversons plusieurs villages où c’est jour de marché. Nous en profitons pour faire quelques provisions.

 

 

Nous passons une nuit très calme au village de Puna, le long de son petit parc.

 

 

A quelques km de la ville de Sucre, dans une zone quasi inhabitée, nous voilà brusquement projetés sur le Tower bridge à Londres, enfin presque…  Une étonnante construction au milieu de nulle part : Le Puente Sucre.  Serait-ce l’envie d’expression d’un artiste en mal de reconnaissance ou l’oeuvre d’un architecte touché par la folie des grandeurs ?
Non… En réalité, il s’agit d’une oeuvre d’Antonio José de Sucre, considéré comme l’un des libérateurs de la Bolivie.
Ce pont suspendu, habillé d’une grande forteresse à chaque extrémité date du 19ème siècle, un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître… Il fut construit afin de mieux relier les villes de Sucre et de Potosi. Il est considéré comme l’un des ouvrages d’ingénierie emblématiques en Bolivie.

 

 

 

 

La ville de SUCRE (département de Chuquisaca) :

Capitale constitutionnelle de la Bolivie, elle abrite le siège de la Cour Suprême, ce qui en fait actuellement la capitale judiciaire du pays. Par contre, le siège du gouvernement bolivien, donc des pouvoirs exécutifs et législatifs, est situé à la Paz.

 

 

En contre-bas du « Palais de Justice », s’étend le parc Bolivar, en l’honneur du libérateur Simon Bolivar pour l’indépendance de la Bolivie, de la Colombie, de l’Equateur, du Pérou et du Vénézuela.

 

 

Mais Sucre, c’est aussi la capitale du baroque aux blancs édifices, blancs comme du sucre raffiné dans tout son centre historique, tout aussi raffiné… Une ville qui s’étend sur plusieurs collines et qui vous promène au gré de ses montagnes russes.

Fondée en 1538, elle porte tout d’abord le nom de Charcas, citée blanche en référence au peuple Charkas qui vit dans cette région. Ce n’est qu’en 1825, lorsqu’elle devient la capitale de la Bolivie, qu’elle est rebaptisée Sucre, en l’honneur du maréchal Antonio José de Sucre, le compagnon d’armes du libérateur Simon Bolivar.

Notre première impression est incontestable : quel traffic dans ces petites ruelles étroites à sens unique; ça grouille et ça gargouille de tout côté, ça klaxonne et ça pétarade… Que ça vit ! Sortant à peine de nos paisibles montagnes, quel contraste ! On sent la pollution à plein nez.

 

 

Au centre, trône la place principale du 25 mai avec son joli parc arboré et de magnifiques bâtiments baroques qui l’encerclent dont ici, la Cathédrale de Sucre.

 

 

 

Quand on ne tisse pas, on tresse… ses tresses.

 

 

Nous pénétrons dans l’antre de la Casa de la Libertad et de son musée, bâtiment où fut jadis signé la déclaration d’Indépendance de la Bolivie, proclamée le 6 août 1825, sous l’impulsion des Libertadors tels que Simón Bolivar, Antonio José de Sucre, José de San Martin, Benardo O’Higgins et José Gervasio Artigas.
Dénommé Bolivar au départ, ce n’est que le 3 octobre de la même année que le pays devint Bolivia.
Dans ces guerres d’indépendance, c’est la Bolivie (Haut Pérou) qui fut la première à l’acquérir.

 

 

 

 

SIMON BOLIVAR

Au cours de différents combats pour l’indépendance, les femmes semblent avoir levé, elles aussi, le sabre…

 

Nous y croisons par hasard un homme en habit traditionnel, de culture Yampara, coiffé de son chapeau de cuir noir.
En se renseignant un peu, on apprend que cette culture, qui a dominé entre le XIème et le XIIème siècle le territoire de ce qui est aujourd’hui Chuquisaca, est toujours vivante dans la municipalité rurale de Tarabuco. Ca tombe bien, ce sera justement notre prochaine étape ! 😊

 

 

Sucre, c’est aussi la ville du chocolat. 😋 Vous me direz que c’est normal … Sucre… Eh bien non, rien avoir. Apparemment, un des colons en Bolivie aurait découvert une variété locale et encouragé l’intérêt d’exploitation. Sucre serait ainsi devenue une étape importante dans la chaine récolte, du commerce et du traitement du cacao.
Aujourd’hui, elle est très célèbre pour sa production de bonbons et de chocolats. On trouve de nombreuses chocolateries près de la place du 25 mai. En tant que fous de chocolat noir, difficile de ne pas tenter l’expérience.
Conclusion, mon goût reste au savoir-faire belge… 😜

 

 

 

 

En se baladant au coeur de la citée blanche, de nombreuses portes ouvertes donnent sur de ravissants patios intérieurs dans lesquels nous nous sommes gentiment aventurés. Il s’agit souvent d’hôtel de luxe, de musés, de logements, d’administrations…

 

 

Ici, c’est Hôtel Monasterio :

 

 

 

 

 

 

 

Le Mercado Central est très animé et regorge de fruits et de légumes en tout genre dont beaucoup nous sont méconnus.
On y trouve également de la viande et des produits fromagers mais sur ce point, nous avons préféré nous abstenir car les règles d’hygiène ne nous ont pas convaincus…

 

 

Notre curiosité nous a poussés à aller voir la Cathédrale de Sucre qui, hélas, ne nous a pas du tout conquis, bien que son style soit resté plutôt sobre. Nous l’avons trouvée bien plus jolie vue de l’extérieur…

 

Le lendemain, avant de monter vers le quartier de La Recoleta surplombant la ville, nous savourons un merveilleux brunch dans le jardin du Palacete « El Guereo ».

 

Puis, nous entamons la monter.

 

 

De là-haut, on a une très belle vue sur la ville et les collines avoisinantes. Malheureusement, le temps est couvert.

 

Nous prenons le temps de visiter le couvent La Recoleta, disposant de 3 cloitres et cachant en son antre un cèdre de plus de 1.500 ans.

 

 

 

Sur la place, les écoliers s’en donnent à coeur joie : c’est la pause du midi

 

 

Le couvent San Felipe de Neri devenu, aujourd’hui, une école, vaut vraiment le détour :  son patio, entouré de quatre travées avec cloîtres est de toute beauté et la vue de la ville depuis les voûtes du temple est vraiment superbe.

 

 

 

 

 

 

Terminer sa journée par un verre (voir plus si affinité…🤪) sur le toit du Parador Santa Maria La Real est une halte à ne pas rater si vous voulez regarder le soleil s’éteindre lentement sur la ville.

Entrée du Parador Santa Maria La Réal

 

 

 

 

 

 

Il est difficile de ne pas aimer Sucre, même si nos gambettes furent mises à dure épreuve : la ville est lumineuse et vivante, ses bâtiments ont su garder le charme de l’époque colonial, sa gastronomie, pas spécialement raffinée mais intéressante tout de même, remonte le moral des troupes après le désert culinaire des campagnes, son marché local offre multitude de fruits et de légumes et son artisanat, par endroit, tisse des produits de très belle qualité.
Nous avons particulièrement aimé contempler la ville depuis les toits, à la lumière rasante de fin de journée, en sirotant un bon verre de vin bolivien. Eh oui, la Bolivie produit du vin dans la région de Tarica et certains d’entre eux nous ont vraiment ravis les papilles palatines.

A bientôt du côté de Tarabuco.

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Liliane
Liliane
1 mois il y a

Quelle merveille… un tout tout grand merci pour toutes ces photos et toutes ces explications… sucre semble vraiment si différente je comprends que vous avez eu envie de la sillonner dans tous les sens, la cerise sur le gâteau c’est le petit verre sur cette belle terrasse vous n’avez pas perdu votre art de profiter… je vous embrasse affectueusement Liliane

Moens
Moens
1 mois il y a

Toujours de fabuleuses couleurs, sauf le chèvre, quel merveilleux voyage, avec quelques petits ennuis de moteur, mais dans une très jolie ville. Bonne chance!

rul
rul
1 mois il y a

N’oubliez pas de ramener une belle jupe locale…..

Super

ALCOL
ALCOL
1 mois il y a

Hello les amis,
Merci pour ce carnaval et cette grande visite de Sucre.
De magnifiques couleurs plein les yeux, c’est top.
Sans vouloir casser du sucre sur le dos de nos amis Belges et à propos du chocolat noir, le savoir faire français (Valrhona) retient quand même l’attention des amateurs de chocolat amer…Quant au fromage de chèvre, lui parait très spécial…
Bonne continuation et bravo pour ce nouveau carnet de voyage.
Biz à partager
Colette et Alain