Santiago, la plus grande ville du Chili
(Du 11/03 au 13/03/23)
Le Chili est une terre unique, presque surréaliste. Elle revêt mille et un visages qui s’expriment le long d’une bande étroite de plus 6.000 km : la route du bout du monde et son mythique Cap Horn, la beauté naturelle et sauvage de son Parc National Torres del Paine et ses eaux d’un bleu glacier, l’Atlantique chilien et sa côte Pacifique sud quasi inaccessible, déchiquetée par les vents, ses montagnes volcaniques fumantes ou endormies et son désert aride de l’Atacama, sans oublier son territoire en Antarctique (60% du Chili), et son île de Pâques perdue aux milieux des flots.
Alors, ne pas aller voir sa capitale, Santiago du Chili, nous paraissait juste impensable… Préservés de tout a priori mais toutefois prudents face à sa légende de grande ville « dangereuse », nous y avons bourlingué deux jours, sans appareil photo, sécurité oblige. Nos seules pauvres « cartouches » ont été tirées depuis notre smartphone pour plus de discrétion.
Les histoires pas trop cool que l’on raconte sur cette ville doivent certainement avoir leur fond de commerce. Pour notre part, nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité mais nous ne sommes pas sortis le soir. Cette ambiance-là, nous ne l’avons pas côtoyée.
Au Centre de Santiago, on y passe forcément à un moment donné : la Plaza de Armas, la Cathédrale, le Palais Royal, le Paseo Ahumada, longue rue piétonne où de nombreux marchands ambulants exposent leurs marchandises. C’est un endroit très animé.
Ce qui nous frappe dès l’entrée dans Santiago, ce sont les quantités de tag sur la base des bâtiments anciens et publics.
Sur la plaza de armas :
Nous voilà sur la Plaza de la Constitution, au pied du Palacio de la Moneda. Une manifestation, en faveur du jeune Président Gabriel Boric, attire notre attention.
On apprend que ce palais néoclassique, inauguré en 1805, initialement hôtel des finances, est devenu la résidence officielle du Président chilien avant de devenir le siège du gouvernement.
Barrio Paris – Londres :
Dans ce petit quartier très historique, on y découvre plein de bâtiments anciens et coloniaux dans une ambiance paisible. Dommage que les tagueurs soient encore passés par là. Beaucoup de bâtiments sont malheureusement abîmés par des graffitis qui n’ont rien de l’art de rue.
Au numéro 38 de la rue de Londres se situait l’ancien quartier générale de la répression sous Pinochet. Malheureusement, le bâtiment est fermé aujourd’hui. Impossible de le visiter.
Un peu plus loin, la petite église Saint-François s’élève au confluent d’un monde architectural révolu et celui, moderne, des immeubles de verre.
Plus loin, nous traversons le Mercado Central avec ses magnifiques voûtes en fer forgé. C’est un lieu très touristique qui regorge de petits restos de fruits de mer et de poissons. (pas de photos)
Nous jetons toutefois notre dévolu sur un autre endroit pour nous restaurer et reposer nos gambettes, un bistrot « très parisien » (eh oui, envie de revenir parfois aux sources après de longs mois d’abstinence) juste en face du Musée National des Beaux-Arts.
Pourtant, on peut très bien manger au Chili !
Après une visite du Musée National des Beaux-arts, une envie de prendre un peu de hauteur sur la ville nous titille.
Nous décidons de monter au sommet de la Gran Torre de Santiago, un gratte-ciel de 300 mètres de haut, construit en 2014.
Il est composé de 64 étages et d’un petit dernier que nous faisons à pieds. Il s’agit du bâtiment le plus haut d’Amérique latine.
Il fait partie aussi du Costanera Center, le plus grand centre commercial d’Amérique latine également.
La vue panoramique sur la ville, entourée de montagnes, est juste incroyable. Elle s’étend à perte de vue à 360 degrés.
On y aperçoit des piscines et des pistes d’atterrissage pour hélicoptères au sommet de building, de nombreux poumons de verdures, les quartiers plus résidentiels (plus rares) ainsi que l’imbroglio des grands axes routiers que nous avons empruntés avec le camion sans être en possession du boitier de paiement automatique 😱 (à notre insu). Heureusement que nous n’avons jamais été arrêtés.
Un petit tour dans ce shopping aux multiples tentacules et aux nombreux étages nous subjugue : nos shoppings belges sortent tout droit du pays des lilliputiens. Mais, c’est clair, 5,8 millions d’habitants dans une ville ont d’autres exigences ! Et ce qu’il y a de vraiment incroyable, c’est qu’on ne les sent pas ! Le Chili compte 19 millions d’habitants.
Ici, beaucoup de grandes marques sont représentées, même des marques suisses.
Un musée à ne pas rater à Santiago est le musée chilien d’art précolombien. Nous lui avons consacré du temps. L’éclairage n’est pas toujours top pour pouvoir lire les panneaux d’informations mais il y a tellement à lire que finalement, on a son compte.
Cet objet ci-dessous a retenu particulièrement notre attention par son ingéniosité. Pour tenir leur comptabilité, l’Etat Inca utiliserait une méthode particulière : « le Quipus ». Si j’ai bien tout compris, le type de noeuds et la position des noeuds dans les cordes suspendues principales et subsidiaires leur permettrait de tenir une certaine comptabilité.
Cette Quipu-ci contiendrait 586 cordes, organisées en 8 secteurs de 10 jeux de cordes, chacun avec jusqu’à 13 niveaux d’informations. Soit un peu plus de 15.000 données au total.
Un autre sujet qui nous a particulièrement étonné est celui de la technologie funéraire pratiqué par des pêcheurs de la côte Arica, il y a environ 7.000 ans. Ils conservaient leurs morts au moyen d’une procédure chirurgicale complexe, en remplaçant les parties molles du cadavre par des branches, des légumes et de la boue. Bien que ces efforts de conservation suggère une certaine croyance en une transition toute particulière vers l’autre vie, il a été toutefois mis en évidence que ce pouvait aussi être un moyen d’inclure les morts dans les cérémonie des vivants au regard des nombreuses momies qui semblent avoir été réparées une fois déterrées. Un sujet bien complexe qui semble avoir duré environ 3.500 ans… La mort restera toujours un mystère éternel.
Il y avait également tout un espace dédié au Chamanisme.
On apprend qu’Après avoir purgé leur estomac, les chamans inhalaient des substances hallucinogènes. On appelle cela le rituel du cohoba.
Il était destiné à contacter les divinités pour diagnostiquer les maladies et prédire le futur. Il était capable de rentrer en transe pour voyager vers d’autres royaumes ou réalités, aidés par des esprits alliés, des objets de pouvoir comme les costumes, les instruments de musique, les amulettes, les armes…. Oufftiiiiiii, j’hallucine 😅.
Bien des infos sont déjà sorties de nos têtes mais ce musée vaut vraiment le détour !
Le Musée de Las Memorias doit être assez exceptionnel également. Il nous aurait certainement appris à mieux comprendre le pays. Mais Madame la flemme nous a ramené à la casa rodante.
Barrio Italia :
Barrio italia est un quartier très vivant autour de deux rues principales connectées par des galeries commerçantes où artistes et décorateurs, ainsi que restaurateurs en tout genre sont là pour que vous passiez un moment bien agréable, surtout le dimanche.
Barrio Brésil :
Nous n’y sommes pas passés, avec un petit regret rétroactif. Les fous de street art doivent certainement s’y régaler.
Deux jours plein à Santiago nous ont finalement suffit. Je suis certaine que l’on aurait pu y découvrir quelques autres petits joyaux ou quartiers étonnants mais l’envie ne nous taraudait pas de poursuivre. Comme on dit, ce ne fut pas un coup de coeur ni une totale connexion.
Le troisième jour, nous avions rendez-vous au garage MAN de Santiago pour faire quelques contrôles de notre monture. Merci au personnel pour l’excellent accueil qu’ils nous ont réservé et leur grande patience face à la faiblesse de mon vocabulaire technique 😅.
En route pour Valparaiso, la ville aux 42 collines. A bientôt !
Très intéressant et surprenant, mais que la nature est belle! En route pour la chanson! Bon voyage!
espérons la suite au plus tôt !
Besos
Caroline progresse à chaque reportage. Je trouve les photos et les commentaires fabuleux.
Santiago a l’air d’une ville passionnante.
Merci pour tout et à la prochaine visite.
Bisous à vous deux
Claire e Paul
Vos récits sont toujours aussi passionnants
Merci
Hello les amis,
Effectivement on a plus 30 ans ma brave dame, alors la vie nocturne on connait de moins en moins…
Anyway, merci pour la visite de la capitale du Chili, c’est quand même beau et votre reportage est excellent.
A très bientôt pour découvrir Valparaiso…
Après demain nous repartons en direction de la Charente Maritime et en attendant vous souhaitons de joyeuses fêtes de Pâques (à propos d’île).
Biz à partager
Colette et Alain
Ce « Quipus » a une vraie ressemblance avec une puce électronique ! Il est étonnant.
Que de couleurs une fois de plus dans vos mots et vos photos.
Merci !!!
L’amende pr les péages impayés sera peut être dans la boîte aux lettres à votre retour ça doit être une autre ambiance de passer des montagnes immenses à une telle ville (« c est couru par ici » comme dirait maman)