La péninsule de Valdes et ses environs
Du 22/10/2022 au 28/10/2022
Adeptes de plongée et de faune marine, combien de fois n’avions-nous pas rêvé de cette fameuse péninsule où les mammifères marins, en particulier les cétacés, semblent y couler des jours heureux à certaines périodes de l’année au point qu’il soit aisé de les observer.
Arrivés à la mi-octobre, nous avons pu croiser la route de nombreuses baleines franches australes venant notamment nourrir leurs baleineaux dans les eaux tranquilles de la baie de Valdez et de ses environs, avant de prendre la longue route pour l’Antarctique.
Notre première impression, vu du bord de la plage où nous bivouaquons, est quelque peu surprenante : les parties de la baleine qui apparaissent à la surface au moment où elle vient respirer nous font plutôt penser à un gros amas difforme de roches noires, incrustées de coquillages. Leurs têtes sont parsemées de callosités bien curieuses et leur gueule, un peu barbues.
Il n’y en aurait pas deux identiques : chaque assemblage d’incrustations de petits crustacés serait leur signe distinctif qui permettrait aux « recenseurs de baleines » de les compter et de les répertorier.
Mais, peu à peu, notre observation s’affine. En prenant un peu de hauteur sur la plage pentue, nous percevons mieux leur souffle, leurs plongeons, leur longue queue majestueuse terminée en Y qui sort soudainement de l’eau.
Quand elles se mettent sur le dos, nageoires caudales écartées, nous comprenons bien vite qu’elles adoptent la position « allaitement de leurs petits ».
On en a même vu un tout blanc. Même que nous pensions qu’il s’agissait d’un baleineau « albinos ».
Eh ben non, il paraît que ça n’existe pas les baleineaux albinos. Les blancs virent au noir avec le temps… Par contre, un blanc, ce serait plutôt rare, alors on se sent quand même heureux d’avoir vu du plutôt « rare » 😂.
Si on a de la chance, on peut assister, ça et là, à un saut magistral.
Les regarder et les écouter souffler, les voir se mouvoir durant des heures qui nous semblent des minutes, cela devient carrément ma-gi-que !!!
Comment ces cétacés d’environ 40 tonnes peuvent-il s’élever si gracieusement au-dessus des eaux, c’est purement géant.
J’ai déjà essayé, sans succès…🤔 je pense qu’il doit me manquer la queue en Y 😉 🤭
Il arrive aussi, malheureusement, que des baleines s’échouent sur les plages. Et là, même si le spectacle est terriblement dur et sujet à questionnement…, on prend toute la mesure de leur imposante stature.
Située au niveau de la province argentine du Chubut, cette gigantesque presqu’île ressemble à une sorte de bout du monde tout plat s’étirant dans l’océan atlantique sud.
Ca et là, des éléphants de mer se prélassent sur les plages, avachis de tout leur poids, tels de gros boudins inertes.
Mais, quand ils décident de sortir de leur torpeur digestive, et de nous faire un show, il ne leur manque plus que la parole !
Si ses terres intérieures sont plutôt plates et sans intérêt (pour nous), ses côtes par contre sont bien plus séduisantes : entre plages de sable et plages de galets, falaises rocheuses et lagunes côtières, on s’en met plein les mirettes.
Tandis que les manchots de Magellan, plutôt curieux, nous saluent et viennent facilement à notre rencontre,
d’autres poursuivent leurs palabres sur la plage,
ou, se prennent un bain de jouvence.
Il y a aussi ceux qui 🎼 s’ bécotent sur les « plages » publiques, plages publiques, plages publiques, en s’foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes (nous bien sûr ! ), en s’disant des « je t’aime » pathétiques 🎼 Merci Tonton Georges 😉
Lui, il regarde glisser à fleur d’eau un « obus » de mer, léger, presqu’harmonieux, …
alors qu’au sol, c’est l’affalement, l’avachissement le plus total.
Combien d’habitants vivent sur cette péninsule, je ne saurais le dire, mais en dehors des touristes de passage, cela doit bien faire deux pelés et trois tondus pour une superficie qui avoisinerait les 360.000 ha.
Les moutons mérinos, les nandous, les vigognes, les oiseaux et de nombreux autres petits animaux bien cachés profitent à souhait de ce territoire sauvage et préservé.
Au départ de Puerto Pyramides, seul endroit où vous êtes autorisés à bivouaquer dans l’enceinte du Parc National, vous pouvez prendre un bateau à TouTous, pour aller voir les baleines.
On vous fait monter sur un bateau gisant sur le sable et un grand tracteur vous tire jusqu’à l’eau. On a franchement pas l’air « concong », Non, non.
On a voulu tout de même tenter l’expérience, espérant voir les baleines d’encore plus près par dessus l’eau transparente.
Sauf que le jour où on a prévu d’y aller, la mer n’était plus transparente : elle était tellement houleuse qu’on s’est pris les montagnes russes, l’eau salée et ses embruns en prime. Quelques bouts de baleines, mais vraiment pas de quoi chatouiller un Whaouwww !
C’était quelque peu frustrant car la veille, la mer était d’huile et par transparence, on les aurait certainement bien observées.
C’est ainsi, on ne peut pas être toujours partout au bon moment.
La journée ensoleillé et chaude de la veille ne nous avait toutefois pas laissés en reste. Une bande de 6 orques traînait dans les parages de Caleta Valdez et Punta Cantor et on voulait absolument les trouver.
Notre patience nous a bien récompensés !
C’est dans ces moments-là, entre-autre, que l’on voit parfaitement l’intérêt de posséder un petit drone. Encore un jouet, nous disions-nous, est-ce bien indispensable ? Eh bien, oui ! Quand je vois nos photos de baleines et que je les compare à celles de la famille XTG, voyageurs au long cours que nous avons rencontrés, prises avec leur drone, j’avoue, RIEN A VOIR.
Leur résultat est carrément magnifique ! Il va VRAIMENT falloir qu’on y réfléchisse plus sérieusement.
ICI, Tandis que de jeunes nandous courent vers leur avenir,
Un jeune éléphant de mer, né depuis peu, tète goulument sa mère, et trouve le repos du repu.
Madame manchot surveille ses oeufs qui devraient éclore entre la 1ère et la 3ème semaine de novembre… Nous espérons vous voir grandir non loin d’Ushuaïa car, là aussi, plus au sud, ils ont élu domicile.
Valdez, Patagonie atlantique, Merci !
Tu nous as nourris de tes couleurs, tes embruns, tes parfums salants et salés.
Tu nous as offert à la fois ton froid venteux du sud et ta douce chaleur venant du nord.
Tu nous as ouvert une jolie fenêtre sur ton monde animal, tant terrestre que marin.
Et, tu nous as donné la chance de croiser la route d’autres voyageurs qui respectent tes beautés, et celle d’un peuple gentil, souriant, aidant.
Superbe!
Et encore un tout grand merci pour votre chouette message à l’occasion de mes 40 + 30 :-).
Bises à tous deux
Impressionnant et adorable, merci et bonne route!
Merci pour ce beau reportage. A vous lire encore et encore !
Magnifiques images!
Merci Marco, et tant mieux si cela te fait voyager un peu…
Nous nous étions rencontrer brièvement a Lenox Massachusetts … Quel plaisir de vous lire …Merci de ces belles images !
Bonne continuation !!
Merci pour votre gentil retour ! Oui, oui, on s’en souvient. Peut-être que nos chemins se recroiseront un jour, car nous pensons retourner vers les USA, si la vie nous le permet.
Pauline et Sasha ont adoré vos magnifiques photos (bravo JP),
Et leurs grands parents ont été encore une fois transportés de joie par vos textes si porteurs d’espérance (bravo Caro).
Colette et Alain
J’adore qu’elles belles photos et rigolo les commentaires et certaines références ça fait rêver, hâte de vs rejoindre
Merci ma puce ! Vous commencez sérieusement à nous manquer . !
J’avais pris du retard dans ma lecture de vos aventures. j’ai tout lu en une fois tellement votre récit est prenant! Merci pour votre reportage écrit et photo qui nous transporte! Nous vous embrassons bien fort. A bientôt! Marie & Co
Merci Marie ! Gros bisous à toute la famille !