Brésil, là où sautent les baleines à bosses…
(du 27/09 au 30/09/23)
Une dernière vue sur Porto Seguro avant de reprendre la route.
En chemin vers « Ponta Baleia« , nous décidons de nous arrêter dans un ancien petit village de pêcheurs nommé Cumuruxatiba où nous espérons pouvoir déjà croiser la route des géants des océans.
Mais, le vent s’est malheureusement invité ce matin et la houle est tellement forte qu’aucun bateau ne tente de quitter le port.
La piste qui nous amène à Cumuruxatiba est large et relativement bonne. Nous la prenons au départ de Itamarajù.
Notre bivouac à Cumuruxatiba au matin à marée basse.
Fleurs de bananier et jolie Pousada en bord de mer.
Ponta Baleia :
Arrivés à la petite ville de Caravelas, à la pointe des baleines, une halte au Centre d’informations s’impose pour voir comment s’y prendre pour aller à la découverte de ces monstres sacrés.
Le Centre d’infos est très intéressant. Nous y rencontrons une charmante personne qui nous apporte toutes les explications nécessaires dans un bon anglais, ce qui n’est pas des plus courants au Brésil.
Pour atteindre le sanctuaire des baleines à bosses qui viennent se reproduire au large dans les eaux chaudes, il nous faut prendre un bateau pour rejoindre le Parc National marin des Abrolhos, une réserve naturelle située dans l’archipel du même nom, premier parc marin du Brésil. D’origine volcanique, ce dernier est composé de 5 îles perdues à près de 70 km de la côte.
Ce qui signifie qu’il nous faudra plus ou moins 4 heures de navigation pour les atteindre, selon l’état de la mer.
C’est là que nous aurons la plus grande chance de croiser le chemin de ces cétacés. Il y en aurait encore quelques milliers entrain de nourrir leurs petits avant de reprendre leur longue route pour rejoindre les eaux froides de l’Alaska, de l’Antarctique, de l’Islande, de la Norvège et de la côte Est du Canada et des USA.
Un saut dans une agence et nous réservons notre place sur une embarcation pour la journée du lendemain.
Départ prévu : 6h du matin.
Durant la traversée, la houle oblige l’embarcation à fendre de hautes vagues pour atteindre son but. Ce n’est pas de tout repos. Certains souffrent du mal de mer malgré la prise de médicament adéquat.
Quant au soleil, absent au départ, il perce bien vite les nuages et nous inonde de sa lumière bienfaisante.
Après plusieurs heures, nous commençons à apercevoir les premiers éperons rocheux.
Nous nous approchons d’un îlot que nous contournons pour aller nous amarrer à l’abris de sa petite baie.
Une petite embarcation pneumatique nous dépose près du bord mais les vagues sont telles qu’en mettant les pieds dehors près du bord, je perds complètement l’équilibre et tombe en arrière, appareil photo et gsm compris.😵💫😱
Sur l’île, le gms est immédiatement séché, à peine mouillé dans ma poche tandis que l’appareil photo, placé dans mon petit sac à dos, ressort complètement sec. Vive Décathlon ! Leur sac est resté étanche durant les 15 secondes sous l’eau.
Un grand ouf de soulagement ! Je tords mes vêtements et réalise la visite rassurée. Tout fonctionne.
Il s’agit d’un îlot habité par quatre militaires qui sont relayés tous les 4 mois et par quelques bénévoles, certains biologistes, assurant l’étude et la protection de la faune sauvage locale.
Un tour de l’île est bien vite réalisé, elle n’est pas bien grande : une visite jusqu’au sommet du phare et une belle vue sur la colonie d’oiseaux nichant au sommet.
Des frégates superbes, une espèce d’oiseau de mer, appelée autrefois « aigles des Antilles », tournoient près du phare.
Leur plumage, non étanche, ne leur permet ni de plonger, ni de nager, nous explique t’on au Centre d’informations. Pour se nourrir, la frégate superbe est obligée entre autre de voler la nourriture pêchées par les autres oiseaux.
Ce spéciment-ci est un mâle : il est entièrement noir avec un sac rouge vif sous le cou qu’il gonfle lors des parades nuptiales.
D’autres espèces au sol sont aux petits soins pour leurs progénitures, toutes duveteuses, qui ne peuvent pas encore voler.
Nous retournons ensuite au bateau où un repas nous attend.
Puis, tandis que certains partent réaliser un petit baptême plongée, je chausse palmes, masque et tuba pour une bonne heure de snorkling. JP reste sur le bateau. Il a malheureusement fait partie des malades en mer.
Un ami me prête sa caméra Go pro, un modèle où l’on ne voit pas ce que l’on filme. C’est ma première expérience de « caméraman » sous l’eau.
Près des rochers où les vagues s’agitent, dans une jolie lumière à 2-3 mètres de profondeur seulement, vont et viennent de magnifiques poissons colorés. Des bancs de fusillers, des Sergent major, des poissons-chirurgiens barbiers et bleus et d’autres encore tournoient près de moi. Deux petites tortues croisent également ma route. Je les filme tous avec précaution car le ressac est assez important et je ne voudrais ni perdre la caméra, ni me fracasser contre les rochers.
Au retour, le lendemain, les copains sont morts de rire. Ils découvrent que je me suis filmée moi-même durant tout ce temps. en tenant, sans m’en rendre compte, la caméra à l’envers. Vraiment pas douée, la nana ! Bon, eh bien, pour une première expérience, c’est réussi !
Dommage, je ne pourrai pas vous montrer tous les beaux poissons avec lesquels j’ai nagé… Mais, moi au moins, je les ai vus 😄.
Quant à nos merveilleux cétacés, où sont-ils ? On nous en avait « vendu » des milliers…
Sous l’eau, dans la baie, pas l’ombre d’une baleine. Et, durant le trajet aller, on a à peine vu quelques jets d’eau au loin et des nageoires frapper la surface de l’eau…
Notre embarcation repart. Il est temps de naviguer en sens inverse pour être de retour avant la nuit.
Et là, à peine avons-nous levé l’ancre, distants d’un bon kilomètre de la baie, que soudain le spectacle commence !
Grandiose, majestueux, émouvant… Tout juste à nos côtés.
Nos cétacés jaillissent de l’océan, pointant leur tête vers les astres.
Commence alors un véritable balai où baleines et baleineaux semblent répéter une chorégraphie dont ils ont seuls le secret.
Leurs sauts, spectaculaires, nous subjuguent d’autant plus lorsque l’on imagine la masse de 40 tonnes qu’elles doivent extraire de l’eau.
Leurs nageoires frappent et re-frappent la surface, à maintes reprises, comme si elles voulaient communiquer entre elles.
Nous les observons un très long moment sans voir le temps passer. Nous rentrerons dans le noir, c’est certain…
C’était un rêve, celui de pouvoir croiser leur chemin… C’est fait ! 😌
Même si ce ne fut pas sous l’eau, ce spectacle marquera à jamais nos mémoires.
VIDEO 1
IMG_5175 (Cliquer sur le lien)
VIDEO 2
IMG_5176 (cliquer sur le lien)
Nous repartons, à regret. Mais, avant de poursuivre notre route, elles nous tirent leur révérence.
Merci la vie !
ET, à bientôt pour de nouvelles aventures dans le Minas Gerais.
Belle aventure et superbes images! Amusant celles sous-marines! Merci pour ce voyage, il fait du bien!
Si nous pouvons apporter un petit peu soit il de baume au coeur en vous changeant les idées, alors on a réussi quelque chose 😉
Ce va nous faire un sacré choc, le retour…
ESPETACOLAR ! QUELLE AVANTURE !
kisses
Fui una experiencia muy interessante !
Abrazos a los dos
Solidarité Jean-Pierre : rien que de regarder les vidéos et de lire les textes de Caroline, j’étais malade !!!
Mais j’ai aussi vu et lu le côté magnifique de cette escapade !
JP a ri quand je lui ai dit que tu étais solidaire. C’est la première fois que cela lui arrive alors que nous avons navigué maintes fois sur les mers houleuses. Abrazos a los dos !
Rentrée cette semaine de vacances, je découvre d’une traite, et avec joie, vos trois derniers reportages :-)) Toujours super, et aussi transmettant bien cette « alegria », si brésilienne!
Abrazo
Moi aussi je te lis avec retard Caroline, désolée. Les horribles évènements de ces dernières semaines m’ont mis la tête à l’envers ! Ne rentrez pas en Europe, c’est dangereux et….il pleut même en Provence !! J’ai bien ri en lisant ta mésaventure avec l’appareil photo à l’envers ! Heureusement tu ne t’es pas fait mal et les photos des baleines sont absolument fantastiques ! Quel spectacle ! Et la pousada au début ça donne envie, très différente de celles que nous avons connues au Portugal. Je montre les photos à ma jeune femme de ménage brésilienne, cela lui mat… Lire la suite »
Puissions nous apporter un peu de baume au coeur autour de nous rien qu’en racontant nos petites histoires et en faisant découvrir une autre partie du monde où l’on ne semble pas s’entre déchirer, en tous les cas, pour l’instant…
Bonjour Anne,
J’espère que cette semaine de vacances avec ta fille s’est bien passée et que vous en avez bien profité toutes les deux.
Merci pour ton gentil commentaire. Si on peut apporter un petit peu de baume au coeur à certains, on aura déjà réussi quelque chose !
Nous avons quitté le Brésil le 12/10 (faute de pouvoir prolonger notre visa) et sommes à nouveau en Argentine, dans la province de Juyjuy, dernière province à découvrir avant notre passage en Bolivie. Abrozo tambien !
Hello les amis,
Quel régal ce spectacle des baleines à bosses.
Merci aussi pour ces petites vidéos trop sympa.
Bonne continuation et profitez bien de cette Amérique du sud si riche de ses diversités.
Biz
Colette et Alain
Merci pour ce reportage qui nous fait rêver. … et envier ces moments extraordinaires et émouvants que vous vivez. En plus des petites aventures cocasses mais heureusement sans dégâts. Le retour sera effectivement bien différent mais vous ramenez tellement de superbes souvenirs !! On vous embrasse très fort
Merci Rolande ! Je prends du retard suite à 4 jours passés à des réparations difficiles d’accès d’un boiler qui fuitait. On s’invente réparateur. Ce fut une expérience difficile mais on y est arrivés !
Comme d’hab on se régale …. Merci pour ce beau moment . Besote. Myriam
Peut-être aussi émue à la lecture et à la vue des photos des baleines que vous… mais aussi amusée de vos petites mésaventures heureusement sans conséquences. Profitez bien et continuez à nous partager tous ces beaux paysages et ces moments magiques. Grosses bises à vous 2 de nous 4
Merci Marie !
Belle expérience ! (je parle des baleines, pas du test d’étanchéité du sac à dos)