Caraïbes, nous voilà !
(du 11/01/25 au 15/03/25)
MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS …. Voici enfin notre dernier petit carnet de voyage avant notre retour définitif en Belgique le 15 mars dernier. Eh oui, le temps file. Et, outre le fait que j’ai eu une petite overdose d’écriture, retrouver ses pénates après de nombreuses années d’itinérance nous ramène à un tout autre emploi du temps.
Mais, revenons quelques petits mois en arrière, du côté de janvier, février et mars 2025 :
Avant d’atteindre la mer des Caraïbes colombiennes, nous décidons de faire une halte à la petite ville de campagne de Mompox, située en bordure du fleuve Magdalena, au sud de Carthagène des Indes.
Pour l’atteindre, c’est une immense zone marécageuse que nous traversons sur plusieurs dizaines de km où de nombreux oiseaux, dont les aigrettes blanches, viennent se sustenter.
Vu le nombre de barques de pêcheurs, le coin doit être sacrément poissonneux.
Santa Cruz de Mompox :
Situé au bord du principal fleuve du pays, le rio Magdalena, cet ancien port fluvial colonial a joué un rôle primordial lors de l’emprise espagnole sur le nord de l’Amérique du sud. Son rôle logistique et commercial fut capital entre le port de Carthagène et les territoires intérieurs.
C’est ainsi que la ville s’est développée parallèlement au fleuve et ne présente pas, comme dans la plupart des villes coloniales, de place centrale, mais bien trois places successives, chacune pourvue d’une église.
Dans l’ensemble, ses bâtiments datant de l’époque coloniales, sont très bien conservés.
Si la chaleur y est plutôt accablante, son côté très paisible en bordure de fleuve et ses jeux de lumières nous ont beaucoup séduits. Nous y avons ressenti une grande douceur de vivre.
Ce lieu est aussi très connu pour son art de l’orfèvrerie filigranée, véritable mélange de l’héritage des orfèvres arabes, amené bien sûr par les espagnols andalous, et de l’héritage indigène.
La chaleur pesante de la ville ne nous garde finalement que deux jours.
Un besoin cruel de vent et de mer dans laquelle se rafraichir se fait ressentir !
Notre premier bivouac en bord d’océan est à San Antero, non loin de la Punta Bolivar, un merveilleux endroit calme en dehors du week-end quand les locaux ne viennent pas faire la fête durant laquelle cacophonie musicale et décibels sont souvent de mise.
Nous y avons savouré tout simplement le temps qui passe entre baignades, lectures et balades. La température de la mer était exquise.
Vue de mon havre de lecture, mon hamac. Dur dur, la vie…
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Nous décidons ensuite de remonter un peu plus au nord du Parc National de Tayrona.
En chemin, nous faisons une halte à Palenque de San Basilio, proclamé « chef-d’oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité ». Ce village fut fondé par un roi africain nommé Benkos. Il s’agit d’un très ancien village où un grand nombre d’esclaves en fuite, appelés Marrons, se sont réfugiés.
Leurs traditions héréditaires y sont assez bien été préservées. On y parle encore la langue palenquera, une langue créole qui combine espagnol et langues bantoues.
Video 2 musique (video 1 – cliquez sur le lien bleu)
Nous avons quitté ce lieu torride en fin d’après-midi afin d’atteindre la côte à la recherche d’une brise rafraichissante.
En chemin, deux passagers clandestins en tongs nous précèdent, accrochés à un container : même pas peur, les deux gaillards !
Plus loin, nous croisons la route d’un camion en feu… Oufffftiii, faudrait vraiment pas que cela nous arrive.
Pour les amateurs de bassines, il y a tout ce qu’il faut à portée de mains. On vous livre à domicile.
De retour sur la côte des Caraïbes, nous avons savouré la douceur ventilée des bords de mer, le farniente dans toute sa splendeur, ce qui n’est pas du tout dans nos habitudes… Nos journées se sont écoulées paisiblement, alternant balades au bord de l’eau, découvertes de petites gargotes locales, longues conversations avec quelques autochtones, orgie de lecture, un peu de pâtisserie maison (biscuits) et quelques petits cours d’anglais offerts à deux enfants en demande.
Nous sommes dans l’attente du bateau pour un retour définitif de notre véhicule sur le continent européen… Nous avons tout le temps.
Paradis du kite surf, cela me titille sacrément les gambettes mais la dernière fois que j’en ai fait, je l’ai payé au prix d’une tendinite du coude qui a mis un an à disparaître… Je me suis donc finalement abstenue, la mort dans l’âme !
- Vue de notre camion
- Vue de notre camion
Nous sommes allés par la plage jusqu’à Palomino, petit village bohème en terre battue.
Carthagène des Indes :
Etant donné le retard de notre bateau qui doit rapatrier notre camion en Belgique (initialement le 15/2, puis annoncé le 3/3 pour un départ finalement le 12/3), nous avons solidement parcouru les ruelles de Carthagène et ses environs, de jour comme de nuit.
Nous y avons retrouvé des amis belges faisant un tour d’un mois en Colombie et avons pris le temps de savourer l’ambiance de cette petite ville bien dynamique en leur compagnie et seuls, après leur départ.
Le Centre historique de Carthagène offre deux grandes zones où il fait vraiment bon de flâner :
- la ville fortifiée et son bord de mer où vivait l’élite autrefois,
- et le quartier de Getsemani au caractère bien trempé, certes très touristique aussi, mais toutefois plus populaire, métissé, et marqué par de nombreux mouvements de contestation. Ce lieu a en effet accueilli autrefois les premiers esclaves libres de la ville, différents groupes ethniques et culturels d’Afrique, d’Espagne, de Syrie-Libanais et de juifs.
Le street art y est très répandu. Il est reconnu comme l’un des temples de l’art de la rue de Colombie.
S’il embelli assez bien les murs détériorés, il est, avant tout, un moyen de communiquer des messages importants qui touchent à la réalité de la communauté et à ses préoccupations.
Dommage que des chaînes hôtelières et des discothèques rachètent peu à peu les maisons du peuple et transforment inexorablement ce quartier en un lieu qui perd lentement mais surement le cachet de son passé…
Mais, n’est-ce pas le propre de bien des villes ?
Pour le rejoindre, il vous suffit de traverser le Parque del Centenario en tournant le dos à la Torre del Reloj.
Une sortie dans le quartier de Getsemani en nocture est un incontournable.
Nous assistons à notre premier mariage un fin de journée. Les accompagnantes dansent en faisant tournoyer leurs magnifiques robes blanches.
Pour manger, la Mulata, charmant petit restaurant spécialisé dans les poissons et les fruits de mer, offre une ambiance authentique garantie. Il est situé dans une petite ruelle retirée du quartier de la ville fortifiée. On y retrouve beaucoup de locaux, ce qui est souvent bon signe.
- Un couple de paresseux et leur petit
- ont élu domicile
- dans le parc principal du centre ville.
Nous avons croisé le chemin d’une famille de paresseux. L’extrême lenteur de leur déplacement nous a impressionnés.
Un second et un troisième mariage dans le centre historique viennent compléter le tableau des fêtes locales.
Ci-dessus, Gabriel Garcia Márquez (surnommé Gabo), lauréat du prix Nobel de littérature en 1982 pour son magnifique livre « Cent ans de solitude » est représenté en compagnie d’amis artistes et intellectuels. Ma mémoire me fait hélas défaut sur le nom de ses compagnons.
Une petite escapade en bateau sur une île fera passer le temps. Mais si vous êtes agoraphobes, surtout abstenez-vous ! Les agences vous disent que vous êtes une dizaine sur le bateau, mais ils omettent bien de vous préciser combien de bateau s’y rendent pour faire la fête, musique à fond.
Un autre endroit très sympathique pour aller manger ou boire un verre est l’ancien théâtre situé non loin du bord de mer, transformé en petit complexe de magasins et de restaurants divers.
Sacré ambiance !
Voilà, c’est ici qu’une grande page de notre livre de vie se tourne, sur une Colombie verdoyante, métissée, colorée,
chargée d’histoires.
Principalement montagneuse, à l’exception de sa côte sauvage bordée d’une mer aux abondants rouleaux, paradis des surfer et du farniente, nous avons affûté nos pneus avec prudence sur la plupart de ses montagnes russes.
Du cacao au café en passant par de nombreux fruits exotiques, elle nous as nourris de ses saveurs et de liens amicaux qui demeureront à jamais scellés en nous.
Maintenant, il est temps pour nous de retrouver nos racines, nos familles et amis.
Il est temps de rentrer au pays, après 7 années d’itinérance, entre-coupées par la pandémie et quelques retours au pays.
A bientôt pour de nouvelles aventures sur des territoires plus scandinaves, après une bonne pause plus que nécessaire.
















































































































































Encore bravo pour ces reportages exceptionnels qui nous ont permis de découvrir ces pays d’Amérique du Sud, invitation magnifique aux voyages
Putaing, quelle surprise et quel coup de soleil, alors qu’on grelotte! A bientôt, dans le nord!