New-Brunswick

 

Drapeau du New-Brunswick

 

Non, je ne vous conseillerais certainement pas de prendre, illico presto, un billet d’avion pour aller passer vos vacances de rêves dans le New-Brunswick : ses plages de sable, bordées de dunes, pourtant jolies par leur côté sauvage, n’ont rien à envier à celles de la douce Zeelande que nous connaissons si bien… Pourtant, pour sûr, vous disposerez d’immenses plages de sable et de cailloux à perte de vue pour vous tout seul, ce qui n’est pas désagréable en soi, sauf quand vos seuls compagnons sont les maringoins et les méduses mauves !

 

Au N.B., il faut chercher l’atmosphère, l’ambiance, les petits bars et restaurants qui vous titillent les papilles… Mais que peuvent bien faire les natifs de leur journée ?

Hormis peut-être au port de Caraquet où tous les jeunes de la région doivent certainement se donner rendez-vous, l’adorable petit village d’artistes de Victoria, celui d’Alma en contrebas du parc national ou encore la grande ville de Moncton,  je dois avouer, dans l’ensemble, remercier tous les dieux de la terre d’être née dans un pays où le savoir manger, la chaleur des petits troquets et la diversité des saveurs culinaires ne manquent pas ;-). Nous n’avons pas pousser notre monture jusqu’à St. John qui ne doit pas manquer de vie et de charme, mais les distances au Canada sont tellement grandes que nous ne pouvons pas tout voir.

Et, je réitère mon sentiment profond : les gens sont d’une gentillesse et d’une chaleur que j’ai rarement ressenties. Nous garderons le souvenir d’une chouette soirée et matinée, passées avec deux couples de canadiens à discuter de leur vie au Canada, à découvrir quelques unes de leurs succulentes expressions et à échanger sur plein de sujets différents. Nous les retrouverons peut-être au Mexique, où deux d’entre eux passent 5 mois par an coté pacifique.

Quant à leur Histoire, tout le monde le sait, ils en ont peu. Toutefois, on ne peut aucunement oublier celle du Grand Dérangement. Tout ici vous le rappelle par la forte présence acadienne et les signes extérieurs omniprésents qui en témoignent.

Marqués au plus profond d’eux mêmes par le « Grand Dérangement » au cours duquel, comme je l’ai déjà évoqué, près de 10.000 hommes, femmes et enfants ont été entassés dans de grands navires et déportés dans les colonies anglo-américaines, en Angleterre et en France, ou périrent en mer, succombant à la famine ou la maladie, les descendants d’Acadiens qui ont survécu et sont revenus au Canada affirment leur présence.

De 1881 à 1937, les conventions ont favorisé l’éveil du sentiment national et l’affirmation du peuple acadien. Elles ont joué un rôle important dans la sauvegarde du français, l’acadianisation de l’Eglise et le développement de l’éducation, de l’agriculture, de la colonisation et de l’économie. La première convention eut lieu à Memramcook en 1881 et confirma le choix du 15 août comme fête nationale. Au moment où je vous écris, nous sentons se préparer la fête en territoire acadien. La deuxième, tenue à Miscouche en 1884, dota les Acadiens de leurs deux  plus puissants symboles : le drapeau tricolore étoilé et leur hymne, l’Ave Maria Stella.

 

On ne peut pas traverser le New-Brunswick sans être fasciné par la beauté naturelle de ces immenses roches en pots de fleurs, tailladés par les grandes marées et qui offrent, à marée haute comme à marée basse, de surprenantes sculptures, dont certaines pourraient faire penser aux lourdes pattes de monstres préhistoriques. La luminosité n’était pas la plus belle lorsque nous sommes passés à Hopewell, mais ce lieux n’en demeure pas moins étonnant.

 

 

 

Certains ilôts sont complètement colonisés par des centaines de cormorans qui pêchent dans ces eaux poissonneuses, au point que toute vie végétale, initialement dense, a succombé à leur présence.

 

 

Il demeure encore quelques rares ponts couverts, tout en bois. Celui-ci date de 1905. Aujourd’hui, il n’est guère utilisé que par les piétons afin de le préserver, mais d’autres ponts, parfois très colorés, sont encore traversés par des voitures.

 

Un trek dans le parc national d’Alma nous dévoilera une cascade de 16 m de hauteur se terminant par une piscine naturelle. Que du bonheur par les températures ambiantes anormalement chaudes au Canada (32C).

 

 

 

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Quairiaux Michèle
Quairiaux Michèle
5 années il y a

Quelques belles particularités à cette région ! Les rochers «pots» m’ont particulièrement séduite….
J’imagine l’immensité des paysages que vous devez traverser… mais votre camion «peut la contre» !
Bisous !