Argentine : De Lago Aluminé à Laguna Blanca (Routa 46) – P.V. Copahue Caviahue

(Du 08/02/23 au 17/02/23)

 

Nous quittons le Chili par la R89 pour prendre une petite Passe : El Paso del Arco, conduisant au Lago Aluminé.
Pour atteindre cette passe, il y a deux pistes depuis la R89. Nous optons pour la première.
😣 Pas de bol, ce n’était pas la bonne option. Non pas qu’elle soit impraticable ou moche, loin de là, mais après être passés deux ponts (+16T), le dernier pont affiche un lamentable 6T max 😱… Aucune autre alternative possible : il nous faut faire demi-tour car si nous avons perdu quelques kg durant ce voyage, le camion de son côté ne s’est pas délesté de quelques tonnes en chemin.
Fort heureusement, la deuxième piste nous amène à bon port et nous traversons enfin El Paso del Arco.

Lago Aluminé :

 

Le village de La Angostura est un véritable trait d’union entre les lacs « Aluminé » et « Moquehue ».
Parsemé de petits îlots et de lagons, le Lago Aluminé nous a vraiment conquis. Nous nous y sommes posés sur une pointe dans une réserve Mapuche qui met à disposition une magnifique étendue semi arborée, jouissant de deux plages situées de part et d’autre du Lago Aluminé.

L’eau, aussi claire que du Vittel, nous invite à y plonger pour découvrir d’un peu plus près ses fonds. Les Argentins s’y baignent en fin de journée pendant plus d’une heure, lorsque le soleil a bien chauffé. Alors, pourquoi pas nous ?
On se lance alors équipés de combinaisons, masques et palmes. Mais l’impression première est glaciale. On ne doit pas avoir la même graisse isolante que nos voisins en maillot de bain, ça c’est certain !!!! 🥶

On y restera tout de même une bonne heure. Faut croire qu’on finit par s’habituer à cette fraicheur.

 

De jolies propriétés, nichées dans la nature, surplombent le lac. Elles ont vraiment une vue extraordinaire.

 

En nous baladant, nous atteignons un petit port de plaisance bien agréable qui loue kayaks, barques et propose des tours de lac en bateau aux vacanciers. L’endroit est plutôt animé en cette période de vacances.
Ce soir, un bon resto nous attend, on se réjouit !

 

 

Nous y passons trois jours, au calme, à lire, papoter, profiter du soleil, se balader et aussi à faire tout ce qu’on ne prend pas le temps de faire lorsqu’on change d’endroit tous les jours. Eh oui, un voyage itinérant, ce ne sont pas que des vacances…

En Argentine, internet n’est franchement pas au point :  c’est très aléatoire, principalement dans les villes et parfois, dans les villages. Alors, on a intérêt à anticiper en cas de besoin car sinon, c’est plutôt galère.
Certains lieux vous propose du Wifi :  si vous avez de la chance, vous ne vous retrouverez pas au Moyen-âge de l’internet à pédaler.😜  Mais, à La Angostura, là, c’était franchement le pompom !

 

Après un peu de route pour atteindre la ville de Zapala et y faire quelques provisions diverses, nous prenons la Route Provinciale 46 vers la Laguna Blanca, en soit rien de très exceptionnel, où nous passons la nuit. En réalité, nous voulons continuer la RP46, une magnifique route passant un col pour rejoindre une piste qui doit nous conduire à l’Embalse Ezequiel.

Un vent terrible souffle et s’acharne sur le camion qui subit ses rafales jusque tard dans la nuit.

 

 

Laguna Blanca

… jusqu’à l’arrivée du berger.

La lumière est chaude et douce malgré la fureur d’Eole comme si Ploutos jetait aveuglément des milliards de paillettes d’or sur la terre.

Le lendemain matin, le vent a complètement disparu, comme par magie.

 

 

 

Après analyse de la topographie des lieux, la piste nous semble praticable, bien que nous ne soyons jamais à l’abri de surprises…

 

 

A l’approche d’un petit canyon, nous commençons à avoir des doutes sur notre capacité à passer par cette piste mais il n’est pas étroit et le passage de rivière est aisé. Nous poursuivons donc notre chemin.

 

 

Hélas, un peu plus loin, à quelques kilomètres de la Routa 40 avant l’embranchement pour l’Embalse Ezequiel, nous sommes confrontés à deux grands rochers placés de part et d’autre de la piste qui nous menacent de leurs protubérances pointues.
Le sol est creusé et rocailleux. La cellule va balancer, c’est sûr ! Si on poursuit, on va se fracasser contre l’une des pointes et faire un joli trou dans la casa rodante. Y a pas photo, sans un peu de dynamite pour faire sauter tout ça, il nous faut faire demi-tour !
Une longue marche arrière s’impose avant de trouver un endroit pour se retourner.
Voilà le genre de surprise que l’on peut rencontrer quand on roule avec un format un peu trop « enveloppé ».
Mais ce fut sans regret, c’est le jeu et la piste était vraiment très belle.😊

 

Les deux rochers étaient à quelques 500 m de là après le tournant

 

Nous reprenons la piste en sens inverse et la RP 46, toujours aussi belle, direction PV Copahue-Caviahue, en repassant par Zapala.

 

Parc Provincial COPAHUE – CAVIAHUE

Situé à la frontière du Chili, accroché la cordillère des Andes, ce parc vaut la peine de quitter la Routa 40 assez monotone en soi.
Macadam puis pistes se succèdent sans obstacle. On traverse le territoire des Mapuches où on leur achète un fromage maison délicieux.
A Copahue, un magnifique lac nous accueille. Ses couleurs fluctuent selon la lumière mais son vert émeraude, bordé de rouge et d’ocre, est fascinant.

 

Le vent a repris des forces. Nous décidons de nous mettre un peu à l’abris en faisant la randonnée des trois cascades en douce grimpette à travers les Araucarias et une jolie montagne de Schiste.

 

 

 

 

Le lendemain, nous prenons la piste pour Copahue où se trouvent des thermes d’eau sulfureuse, très réputés pour soigner notamment des problèmes respiratoires et de peau. Les Argentins en semblent vraiment friands.
L’expérience d’un bain de boue nous tente, alors on se lance : après s’être enduit la peau d’une boue fraiche que l’on laisse sécher sur notre corps, nous plongeons dans une eau sulfureuse à 33c au fond également boueux. Certaines partie du fond sont tellement chaudes qu’il nous est quasi impossible d’y poser les pieds. Il faut trouver le bon endroit. Par contre, la température de l’eau est tout à fait agréable à cette altitude. Nous y passons un bon moment en compagnie de français originaires d’un coin de Bretagne où nous avons passé bien des vacances.
Par contre, pour se débarrasser de l’odeur du soufre sur la peau, cela nous a bien pris 3 jours.😅

Anciens thermes à l’abandon

 

Une balade jusqu’au pied du volcan de Copahue, situé à la frontière entre l’Argentine et le Chilli, nous dérouille les jambes. Nous sommes un peu tentés d’aller voir le cratère à son sommet (près de 3.000 m) mais il faudrait débuter son ascension tôt le matin avec un guide car 4h de montée et 3 h environ de descente ne se font pas sous le cagnard de l’après-midi… et en a t-on le courage… ?   Il paraît qu’en l’absence de vent, il est possible de se baigner dans l’eau du cratère dont la température tournerait autour de 30c. On n’a pas signé, cette fois !

 

 

En quittant Copahue, nous avons pris une jolie piste en direction de Chos Malal qui passe par l’incroyable cascade Del Agrio, aux couleurs étonnantes. Nous y avons passé la nuit.

 

 

Au coucher du soleil, tout son environnement prend des couleurs ocres merveilleuses.

 

Au petit matin, le soleil joue de ses rayons dans l’eau de la cascade et de minis arc-en-ciel entrent dans sa danse. C’est vraiment très joli.

 

Nous quittons cet endroit magique et coloré par la piste qui mène à Chos Malal, un trou perdu, sans intérêt, où nous faisons les pleins d’eau et de carburant et trouvons, à notre grand étonnement, un dentiste incroyablement bien équipé.
A notre bivouac, nous tombons sur Medi et sa compagne, deux jeunes voyageurs français qui voyagent à vélo et sous tente. Nous les avions déjà rencontrés dans le grand sud près des « Rey Pingouins ». Nous sommes époustouflés par leur exploit physique, au regard des pistes cahoteuses et vertigineuses qu’ils ont parfois empruntées.
Ce fut vraiment une bonne soirée en leur compagnie !

A bientôt sur la piste 43 vers le volcan Domuyo !

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9 Commentaires
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rul
rul
1 année il y a

Très bien la prudence !

Super

Moens Marcel
Moens Marcel
1 année il y a

C’est merveilleux de vous suivre, on ne s’en lasse pas! Gros bisous!

Alain Godefroid
Alain Godefroid
1 année il y a

Bonjour les amis de la piste,
Qu’est-ce que je regrette de ne pas m’être abonné à votre blog plus tôt !
C’est autrement plus passionnant de vous suivre ainsi que bêtement sur Facebook.

J’ai une question concernant le chien de berger. Il porte quoi au cou ? Une clarine ?
À moins qu’il soit attaché à un piquet ?

Merci de me faire voyager.

Alain
Alain
1 année il y a
Répondre à  caroline

Merci pour ta réponse qui me rassure car je préfère pour lui qu’il porte une clarine plutôt que d’être attaché à un piquet.
Bonne suite à votre fabuleux voyage!
Pour votre info, ici il a neigé ce matin !!!!

Vander Elst
Vander Elst
1 année il y a

Que de péripéties ! On ne peut que vouw admirer, de belles performances sportives et autres !
Bravo !

Amitiés
Emile et Annie depuis le Tgv Inouï (!) Qui nous ramène en Belgique pour qq semaines

ALCOL
ALCOL
1 année il y a

Hello les amis,

Finalement la prudence qui doit être le seul fil conducteur d’une telle expédition
n’empêche en rien d’observer de magnifiques paysages.
Alors bravo pour ces restitutions dont on ne se lasse pas…

A Rixensart la neige est tombée ce matin (c’est sympa aussi) et demain midi les Tardy viennent manger.

Serons à Rochefort sur mer du 6/04 au 24/05 avec une randonnée prévue de Saintes à Hendaye (430 kms, 19 jours de marche).
Et à priori reviendrons en Belgique du 25/05 jusqu’ autour du 15/07…

Bises à partager
Colette et Alain

Nanou
Nanou
1 année il y a

C’est bon, j’ai rattrapé mon retard : vous pouvez nous raconter la suite parce que j’adore une fois de plus les photos et vos aventures… même si vous devez faire des demi-tours sur place !
Merci pour ces partages !