Escapade en FLORIDE – Part 1

 

 

Avant toute chose, il faut que nous vous parlions enfin de la « véritable Amérique », celle que nous côtoyons au quotidien et que nous voyons au travers de nos yeux d’Européens, adultes émancipés, majeurs, vaccinés et auto-responsables.
Jusqu’alors, nous n’avions jamais voulu froisser les susceptibilités des habitants d’un pays qui nous accueillent. Eh oui, nous avons des lecteurs locaux, mes amis…

En outre, nous ne voulions pas prendre un coup de chevrotines, ou plus si « affinité »,  de la part d’un illuminé armé, vexé, qui pourrait croiser notre route… Dans un super-marché ou sur un traversier.
Mais bon, là, on va se laisser un peu aller.

Ici, au grand Pays de l’Oncle Sam, sachez qu’on continue à vous prendre par la main et à vous dire ce qu’il est bien et pas bien de faire, à tout moment de votre vie. On vous répète continuellement les mêmes dangers potentiels au cas où vous ne les auriez jamais intégrés.

Lorsque vous prenez les routes avec votre véhicule, vous avez tout intérêt à savoir lire et surtout, lire très vite : cette immense nation, capable de dépenser des fortunes pour la NASA,  et pour la Défense, n’a pas encore vraiment découvert l’utilisation du… pictogramme.
Les routes sont jonchées d’écrits en tout genre : « no passing, no parking, bridges can freeze in cold weather (à chaque pont qui se suit au cas où vous n’auriez pas bien compris) , fines dubble if…, no turn in red, yield pedestrian, stop here at red, do not turn at red…  » et je vous en passe.
Ici, en dehors des villes, on peut rouler, par endroit, à du 70 miles/heure… Soit 1,6 fois plus vite qu’en Flandres où la vitesse sur les petites routes de campagne est limitée à 70 km/h ! Ok d’accord, ce n’est pas comique.😠, nous aimerions  pouvoir rouler plus vite… Ceci étant, à la vitesse à laquelle les américaines conduisent sur certaines routes, je les mets au défi de pouvoir lire tous les panneaux.
Nous reconnaissons toutefois qu’ils conduisent bien et sont très courtois. Serait-ce lié à la présence omniprésente des patrouilles de police  (rangers, state patrol, shérif du conté, shérif de la ville…) ?

 

Les plages de Floride sont, sans conteste, de petites merveilles, encore sauvages sur la côté Atlantique, si vous n’allez pas jusqu’à Miami et les Keys où les immeubles et chaînes hôtelières ont du faire une véritable OPA sur la côte, dénaturant quelque peu le paysage, même si, au demeurant, certains endroits là-bas ont pu malgré tout conserver un peu de leur allure « originelle ».

 

De grandes étendues de plage vous invitent à vous y installer, moyennant une permis préalable, très simple à obtenir. J’avoue que c’est assez irrésistible par endroit.
Nous y avons passé plusieurs nuits en compagnie de nos amis de voyage, autrichiens et allemands.

 

Les ciels, en cette époque de l’année, sont souvent majestueux et s’endormir avec un concerto en do mineur, au son du va-et-vient des vagues, n’est franchement pas désagréable.

Mais, en cas de pleine lune, méfiez-vous, les marées peuvent sacrément vous surprendre…
Au lever du soleil, bran bas de combat :  Sauve qui peut, faut qu’on bouge, l’écume lèche déjà nos roues !!!

… Nous avions pourtant pris une sacrée marge de sécurité !
L’eau salée, ce n’est pas vraiment ce qu’il y a de mieux pour la quincaillerie  🙁

Si vous n’avez pas de 4×4, comme la voiture grise ci-dessous, un petit remorquage s’impose. Ah, l’insouciante jeunesse, heureusement que nous étions là 😇….

 

La petite ville de St. Augustine, sur la côte Atlantique, vaut le détour, si vous passez non loin de là.

Elle est considérée comme la plus ancienne ville des Etats-Unis. Fondée par les Espagnols au milieu du 16 siècle, sous la direction de Pedro Menéndez de Avilés, elle garde toujours les traces de son passé espagnol.

 

 

 

Beaucoup de maisons sont construites sur pilotis, à même la plage. C’est plutôt sympa, mais sachant que la Floride connaît bon nombre d’ouragans, je ne suis pas certaine que j’oserais m’aventurer dans un tel projet de construction !

 

Si vous êtes amateurs ou nostalgiques des années 50 et 60, Daytona Beach, mondialement connue pour ses nombreuses courses automobiles ou motocyclistes (les premières ont eu lieu en 1902) se déroulant sur les plages de sable fin, regorge de vieilles voitures qui ne manquent pas de charmes.

J’avoue avoir eu un grand faible pour une Corvette décapotable… Hélas, elle n’était pas à vendre 😄

La plupart d’entre elles sont tellement « briquées » qu’on pourrait carrément manger à même leur moteur.

 

Mais, en dehors de son passé automobile, Daytona Beach ne présente, pour nous, aucun intérêt.
Peuplée de nombreux immeubles, de chaînes hôtelières, de parcs aquatiques et de boîtes de nuit, nous lui avons bien vite tourné le dos.

Nous sommes partis nous poser deux jours dans le Blue Spring Park, toujours côté Atlantique, où nous savions que nous pouvions y observer les fameux « Manatees » (Lamantins).

Lorsque nous prenons une place dans un parc, il nous est arrivé, à plusieurs reprises, qu’on nous demande si nous sommes capables de manœuvrer le véhicule… La première fois, faut avouer, ça laisse sacrément perplexe et la seule question qui vous vient à l’esprit est : « what do you mean ? »

En réalité, ils veulent savoir si vous êtes capables de faire des manœuvres, comme marche-arrière par exemple, et en fonction de cela, ils vous attribuent un emplacement plutôt qu’un autre. Et là, vous comprenez soudainement l’impensable, mais vrai : de nombreux conducteurs américains de Motorhomes sont tout bonnement inaptes à conduire leur véhicule autrement que quasi tout droit. Si si, je vous assure. Et ils se baladent au volant de véritables « autocars » de plus de 10 T, affublés de leur voiture en remorque, qui porte la longueur de leur attelage facilement à 30 mètres.
Et en poche, un simple permis de conduire « voiture » (permis B).
Le « Do not… » que vous mangez à toutes les sauces et qui est sensé vous protéger d’un danger potentiel, n’a soudainement plus sa place ici.
Allez comprendre…

Saviez-vous que le lamantin peut mesurer plus de trois mètres et peser près de 2 tonnes ? Il se nourrit exclusivement de végétaux, jusqu’à 50 kg par jour et les eaux de Floride, à minimum 20 degrés pour sa survie,  semblent lui apporter nourriture à profusion car ils étaient vachement nombreux à nager dans les marais côtiers.

 

 

 

Au bout d’une petite route de plusieurs dizaines de km, sans âmes qui vivent, nous découvrons un merveilleux point de chute, côté Golf du Mexique ,où nous sommes restés deux jours et demi.
Nous sommes, pour ainsi dire, seuls sur ce long bout de terre perdu au bord du golf, sans aucune connexion avec le monde.

 

Ce petit havre de paix est également un véritable paradis pour les oiseaux migrateurs : aigrettes et hérons blancs s’en donnent à cœur joie.
Tandis que les prédateurs sont là, à l’affût de quelques restes…

 

 

 

 

Quant aux jeunes mouettes, elles attendent patiemment que nous leur lancions un morceau de pain.

 

Non, ceci n’est pas une mouette 😉

 

 

Lors d’une marche dans les dédales de ce petit coin de paradis, nous tombons sur un pêcheur de crabes bleus, contents de sa prise du jour.

 

Le temps d’un petit brin de causette avec le pêcheur et nous voyons débarquer un airboat.
Nous faisons rapidement la connaissance du propriétaire, bien sympathique d’ailleurs, qui nous emmène faire un tour dans les dédales des marais.
Il faut dire qu’il n’y a vraiment pas foule dans ce coin retiré et que toute trace humaine est bien vite repérée.
En plus, des belges… Mais bon dieu, d’où sortent-ils  ???

 

Mis à part les décibels qui vous massacrent un peu les tympans (vive les bouchons en mousse), sa vitesse et sa façon de glisser sur l’eau procurent de supers sensations.

Merci pour la ballade !
Et en route pour les bayous.

 

Bonne année 2019 à vous tous !

 

S’abonner
Notification pour
guest

8 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Boccar
Boccar
5 années il y a

Nous vous souhaitons aussi une bonne année pleine de belles découvertes.C’est toujours un plaisir de lire vos récits . Les voisins du 68

Boccar
Boccar
5 années il y a

Bonne année pleine de découvertes.c est toujours un plaisir de lire vos récits.

Moens Marcel
Moens Marcel
5 années il y a

Visite professionnelle à Miami il y a déjà longtemps. C’est vrai, des immeubles partout mais aussi de belles villas au bord des canaux. Quand même, du caractère! Profitez bien de vos pérégrinations!

Martine Delooz
Martine Delooz
5 années il y a

Quel plaisir de vous lire et d’admirer les superbes photos. A vous aussi une superbe année 2019 ! Kiss, kiss, Martine

André Denis
André Denis
5 années il y a

Bonne année et aussi un très beau voyage. C’est un plaisir de lire vos commentaires, Vous nous faites revoir des endroits déjà visités mais vue d’un autre œil . En plus vos photos sont superbes. Que 2019 vous réserve de bien belles surprises.

Michèle Quairiaux
Michèle Quairiaux
5 années il y a

Wouah !… la nature et la vie sauvage … Quelle beauté !
Une de mes anciennes élèves habite la Floride : je la comprends !
Je vais proposer au maire de « mon » Saint-Augustin de faire un jumelage avec ce St Agustin très hispanisant !
Jusqu’où allez-vous avant votre prochain retour en Belgique ? Que faites-vous de votre camion pendant votre escapade belge ?
Je rentre en Belgique entre début et mi-février. Si vous êtes à BXL et que vous avez un peu de temps libre …. tél-moi, Caro !
Bisous à vous deux !

jp
Administrateur
jp
5 années il y a
Répondre à  Michèle Quairiaux

Nous rentrons en Belgique le 25/1 et repartons pour Phoenix le 25/3. Nous serons en Haute-SAvoie pour une dizaine de jours car je vais être Mamie d’une petite fille et ma fille habite provisoirement en Haute-Savoie, à Flaines.Nous y serons entre le 1/2 et le 10/2 et serons de retour à Bruxelles probablement vers le 12/2…
Je veux bien te téléphoner… par Messenger alors ? car je n’ai pas ton numéro.
Sinon, nous laissons le camion à Phoenix dans un storage. A bientôt alors ?;-)

ANNIE VANDER ELST
ANNIE VANDER ELST
5 années il y a

Nous avons fait cette ballade en bateau entouré d’alligators que notre capitaine attirait en leur lançant de la nourriture….Pas rassurés ! En finale nous sommes descendus du airboat avec nos Tshirts blancs couverts de centaines de moustiques. Nous étions noirs…Une aventure inoubliable, suivie pour moi d’un bébé alligator qu’on m’a mis dans les bras. Brr, froid au toucher et pas rassurée….
Bonne continuation, vous nous rappelez des souvenirs !
Les voisins du 30